La santé du sacré de Birmanie

LA LEUCOSE (FELV) est une cause importante de mortalité chez le chat. Il s’agit d’une maladie causée par un rétrovirus (le leucémogène félin), provoquant l’affaiblissement des défenses immunitaires, et laissant par conséquent la porte ouverte à toutes les infections.
Ce virus se transmet simplement par contact (sang – un coup de griffe-, salive, urines). Il est extrêmement contagieux et même si l’évolution est lente et reste latent chez de nombreux chats qui l’excrètent toute leur vie (le stress est facteur de déclenchement). Il n’existe aucun traitement pour celui qui développe la maladie, et le vaccin n’ est fiable qu’à 80/90%.

Le vaccin contre la leucose, et plus particulièrement un de ses adjuvants à base d’alumine, en ferait le plus nocif des vaccins, (ainsi que celui contre la chlamydiose). De trop nombreux cas de fibrosarcomes développés à l’emplacement même des piqûres ont été constatés: depuis il est conseillé aux vétérinaires de réaliser l’injection dans une patte… de manière à pouvoir sauver le chat en l’amputant!!! La sensibilité extrême des félins, le stress de la piqûre, et le rythme des vaccinations sont incriminés -entre autres- dans le développement de tumeurs cutanées malignes.

Il faut envisager les risques au cas par cas: si votre chat ne sort jamais, ne risque pas d’entrer en contact direct avec d’autres, ce vaccin est d’autant plus à déconseiller. Je prépare un article détaillé et argumenté à ce propos, mais à partir d’avril 2010, ni mes chats ni mes chatons ne seront plus vaccinés contre la leucose et j’envisagerai, avec mon vétérinaire, d’espacer les rappels des autres vaccins à 18 mois au lieu de 12.

Une petite parenthèse pour un point important: aucune contraception ne sera donnée, même très peu de temps; le dacétate de Mégestrol provoque une chute d’immunité dont profitent les virus, avec des effets secondaires catastrophiques: pyomètres, métrites = infertilité, insuffisance rénale, anorexie, anémie, apathie, dépression, cirrhose, péritonite, pancréatite, tumeurs mammaires cancéreuses…

LE FIV est comparé au sida humain. Il s’agit d’ une maladie causée par un autre rétrovirus (Féline Immunodefiency Virus), qui se transmet par échange de sang ou de salive et par voie sexuelle. L’issue est souvent fatale: après une phase d’incubation de 4 à 6 semaines, suit une seconde phase où le virus est en sommeil et le chat contagieux. A la faveur d’un stress, le virus se réveille, se multiplie en détruisant les globules blancs, entraînant la défaillance du système immunitaire.

Il n’exite pas de vaccin contre le FIV, ni de traitement efficace.

Nos chats sont vaccinés contre le typhus, le coriyza, (et la leucose- jusqu’au 11 avril 2010 voir ci-dessus) , suivis de manière stricte par notre vétérinaire Caroline De Man et testés FIV, FeLV et PKD négatifs. Ces tests -FIV et FeLV réalisés chez P. Schobyn à Wépion- PKD chez Progenus à Gembloux, sont disponibles sur demande.

Environ 95 % des chats testés en collectivités sont porteurs de coronavirus, pour parfois s’auto-immuniser ou se négativer au bout de 2 ou 3 ans- (un chat est testé positif au coronavirus ne serait-ce que suite à une petite entérite «enfantine»!). Mais si votre chat souffre d’une déficience immunitaire, d’un état général fragile, d’une mauvaise alimentation, d’un stress important (chez le chat – aussi et je dirais même surtout!- le stress affecte le système immunitaire et le rend sensible aux maladies), un type de coronavius peut subir des mutations génétiques successives et déclencher une PIF (FCoV ou Péritonite infectieuse féline , en fait une angéite ou inflammation de la paroi des vaisseaux sanguins), rarement (1 à 5%, souvent avant l’âge de 2 ans), mais il s’agit d’une maladie inguérissable!

A ce jour, la médecine vétérinaire ne peut toujours pas discerner les différents types de corona, qu’ils soient bénins ou potentiellement pathogènes. Les laboratoires proposent différents tests et titrages indicatifs de charge virale mais de quel type de coronavirus?!…et donc malheureusement inutiles.

 

Une chatterie totalement indemne de corona (pour autant que cela existe puisqu’il semble d’après une étude récente qu’au sein d’un élevage, le corona zéro n’existe pas), proposera des chatons qui ne développeront jamais la PIF, mais le danger réside lorsque le chat est confronté à d’autres ou se trouve en milieu favorisant la diffusion des virus et microbes, comme lors d’expositions ou de saillies par exemple. Les nouveaux arrivants doivent être isolés en quarantaine de longs mois (tests répétitifs RT-PCR), facteur de stress supplémentaire pour le chat. Le manque d’anticorps devient une faiblesse. D’où aussi l’importance des protections et précautions (plexiglas, rideaux, désinfectants,…) que les visiteurs regrettent lors des expositions.

Un élevage positif au corona proposera des chatons mis en contact avec au moins un de ces virus. Ils créeront des anticorps, mais dans environ 2% des cas, pourront développer une PIF (souvent très jeunes). Par contre, leur immunité les protège mieux lors de contacts en expos et autres rencontres précitées.

On n’a guère le choix « d’être » ou ne « pas être »…On peut juste limiter le nombre d’effectifs, proposer une alimentation de base « maison » et/ou à réputation méritée renforçant leur immunité, éviter tout stress et avoir une hygiène irréprochable. Et il faut assumer le reste. Le nombre de plus en plus important de demandes d’éleveurs confrontés à ce problème incite la recherche vétérinaire à poursuivre ses efforts, il semble qu’un vaccin efficace à 100% soit espéré d’ici quelques années (2015?).
Lorsque le virus a muté en PIF, l’évolution est rapide – deux semaines à quelques mois- et l’issue toujours fatale. L’utilisation de corticoïdes et d’ interféron est uniquement palliative, et il est trop tard pour renforcer l’immunité. Les premiers signes -non spécifiques- sont l’affaiblissement et l’anorexie, la fièvre, puis le chat présente des symptômes nerveux et oculaires typiques. La PIF dite « sèche » évolue en PIF « humide » (épanchements liquidiens dans l’abdomen entrainant des difficultés respiratoires), si le chat supporte, ou si vous le laissez supporter l’invasion du virus jusque là.

 

Lors de l’acquisition de mes trois premiers chats, je ne connaissais pas le sujet qui reste tabou dans le « milieu » pourtant bien confronté à cette situation, et c’est dommage car les échanges d’informations ne pourraient qu’être positifs. Ici, pas d’hypocrisie. Mon ange, ma petite Lamaï, nous a quittés trop tôt: provenant d’un élevage alors indemne de corona, son manque d’immunité et le stress éprouvé lors d’une exposition trop bruyante lui ont été fatals, face à un autre jeune chat acquis avec une charge virale importante. Quelques mois plus tard, le titrage du premier chat porteur était redescendu à 1/400 ce qui tentait à prouver qu’il s’auto-immunisait; ceci démontre l’ambiguïté et la complexité du sujet, me faisant dire aujourd’hui que dans la mesure où l’on pourrait choisir, un titrage faible serait préférable.

Nos chats sont très probablement tous porteurs non excréteurs, avec un titrage bas, de Corona (sauf Saori qui restait jusqu’au dernier contrôle mystérieusement négative). En octobre 2010, lors de la prise de sang pour déterminer le groupe sanguin de First (A), j’ai demandé un titrage, indicatif du taux d’anticorps présent chez nous: il était de 1/200 (faible).

Bien que cela ne nous mette pas plus que d’autres à l’abris de tous soucis, nous faisons en sorte que les bébés nés chez nous développent une résistance naturelle, nous permettant d’offrir leur garantie. Ils sont en excellente condition physique – les chatons atteignent ou dépassent le kilo à l’âge de 2 mois-, nous renforçons leur immunité par homéopathie, fleurs, cuivre-or-argent, et apport d’algues «Chlorella». Mais nous mettons surtout l’accent sur la qualité des aliments et sur leur socialisation (jeux-poursuites avec les enfants, changements d’habitudes, bruits de la vie quotidienne, présence d’étrangers et d’animaux,…) de manière à leur épargner tout stress inutile lorsqu’ils rejoindront leur nouvel environnement.
Pour des informations complémentaires: dr-addie.com ; birmania-and-co.com ; chatsdumonde.com ; scf-fr.net , très complètes; aujardindeshesperides.com ou encore : domaine-de-rosiere.com.
Mais surtout, parlez-en à votre vétérinaire.

LA PKD (POLYCYSTIC KIDNEY DISEASE) est une maladie héréditaire chez les Persans et en moindre importance dans les races apparentées, dont les Birmans, qui possèdent 10 à 20 % du patrimoine génétique des Persans de par les manipulations génétiques nécessaires après guerre, alors que la race menaçait de s’éteindre. L’apport en sang Persan s’est ensuite renforcé par le souhait d’apporter de nouvelles couleurs ou pour améliorer le type, et particulièrement le fameux nez romain si cher à nos amis les juges français.

La PKD est une tumeur se présentant sous forme de kystes augmentant en taille et en nombre avec l’âge. Lorsque le rein n’assure plus ses fonctions d’épuration, le chat développe une insuffisance rénale chronique dont les symptômes sont la dépression, une perte d’appétit parallèlement à une augmentation de la prise de boisson et du volume des urines, léthargie, vomissements, perte de poids.

La date d’apparition de ces symptômes dépend du rythme de croissance et de multiplication des kystes (entre 2 et 10 ans avec une moyenne de 7 ans). Il n’existe aucun traitement. La PKD peut être dépistée par échographie ou par prélèvement (frottis par écouvillon) de fragments de cellules ADN dans la bouche (Laboratoires Progenus, à Gembloux en Belgique ou Antagene en France). Un chat malade transmet 50% du gène PKD muté à ses chatons, et si les deux parents sont porteurs, 67% des chatons le seront. D’où l’importance de ces tests pour écarter les chats atteints de la reproduction.

Je n’ai ni l’envie, ni les compétences, ni l’expérience nécessaires pour jouer à  l’apprentie sorcière» en génétique. Bien que je sois consciente que certaines manipulations soient nécessaires, je choisis des lignées travaillées le moins possible – quitte à avoir des profils manquant un peu de «toboggan», messieurs les juges et autres que j‘entends déjà !- et dans les couleurs de base.

Je rappelle que nos chats sont testés négatifs à la PKD par réalisation d’une extraction d’ADN et génotypage du gène, par le laboratoire Progenus.

Il y a quelques temps, suite une visite très… particulière, j’ai refusé pour la première fois de laisser partir un chaton; prise de court et faute de courage, j’ai utilisé une excuse «bidon» au lieu d’expliquer clairement ma crainte pour l’avenir du «petit».
Suite à cet épisode malheureux, heureusement rare- pour les chats comme pour les hommes d’ailleurs-, j’ai ajouté sur ma page «Chatons» une rubrique où j’exprime la nécessité de rencontrer les éventuels futurs acquéreurs de manière à trouver une confiance mutuelle.

Les amoureux des chats savent qu’il existe entre ces « tigres de salon» et nous des liens très spéciaux, une interdépendance que chacun ressent et développe suivant sa sensibilité. Qui n’a jamais vécu le moment où le stress d’une journée pénible est évacué en quelques minutes par le ronronnement d’un chat?

Au Japon, les « Bars à chats » font fureur: on peu y caresser les félins le temps de prendre un thé après une journée pénible… Supposant que le chat, réputé « psycho-pompe », absorbe au moins un part des énergies négatives, c’est là qu’à mon avis la limite est déjà franchie, le chat n’étant « utilisé » qu’en guise d’objet thérapeutique.
Cette tendance à la mode est un risque, puisque les thèses scientifiques l’appuient aujourd’hui: le chat guérit… oui… mais sans perdre de vue qu’il n’est pas une marchandise et que toute belle relation se base sur le respect mutuel, la confiance, l’échange, l’admiration, l’apprivoisement, l’amour…

« Savoir donner sans rien attendre en retour »

Sur base de travaux réalisés au Canada, et plus récemment en France par le Dr vétérinaire J.Y. Gauchet, la « ronrothérapie » commence à sortir scientifiquement de l’ombre. Lorsque vous caressez votre chat, il ressent vos émotions par l’intermédiaire des phéromones émises. Votre stress -s’il y a- déclenche anxiété et inquiétude chez le chat qui, en réponse automatique, ronronnera pour se rassurer, et apaiser son entourage. « Ces chats qui nous guérissent » de Véronique Aïache (Editions Courrier du Livre), reprend ces études en les liant à sa propre expérience.

En voici quelques extraits:
« Le chat ne ronronne pas uniquement quand il va bien mais aussi quand il souffre ou est sur le point de mourir. La conclusion des scientifiques est que les ondes très basses que le chat émet en ronronnant, de l’ordre de 25 à 150 Hz, ont un effet antalgique, qu’elles lui permettent de fabriquer un pic d’hormones anti-douleur, des endorphines».
« Or, des études ont montré que cet effet se transmettait à l’homme et même à des bébés in utéro. (…) La tension artérielle se régule, l’organisme se débarrasse de ses toxines. »
« Ces ondes (les mêmes que celles utilisées par les kinés pour accélérer les réparations osseuses par électrothérapie) ont un effet cicatrisant : à fracture égale un chat va se remettre cinq fois plus vite qu’un chien. »
Le ronronnement soulage la douleur corporelle et psychologique et est réparateur pour le chat comme pour ceux avec qui il est en contact.
« Les chercheurs ont également remarqué que les enfants en contact avec des chats ont un système immunitaire beaucoup plus élevé que les autres ».
Des endorhines (hormones du bien-être) et l’oxytocine (hormone de l’attachement)sont libérées lorsqu’on caresse un chat et apportent ainsi une sensation de plénitude et de confiance.